Des Vosges au plateau d’Emparis

Des Vosges au plateau d’Emparis

Je revenais du Danemark avec les enfants. Le 21 août, après un passage chez Juliette, j’ai repris la route. Il était presque minuit. J’ai roulé une petite heure et je me suis arrêté à l’aire de Wanlin. Pas vraiment un endroit marquant, mais ça suffisait : le voyage était enclenché.

A small river named Duden

A small river named Duden

Les Vosges

Le samedi, direction La Bresse. J’y suis arrivé en début de soirée. De là, j’ai pris la route du Hohneck et j’ai marché jusqu’au sommet. Les crêtes étaient dégagées, le vent soufflait, les vallées s’assombrissaient. Le soleil s’enfonçait derrière la ligne des collines.

En redescendant, les vaches broutaient encore dans les pâturages, leurs cloches sonnaient doucement. On croisait quelques voitures, des randonneurs qui repliaient leurs sacs. Tout le décor de fin de journée.

Le lendemain, un peu de sport, un peu de télétravail. Mais la circulation le long de cette route me pesait. Je me suis souvenu du Markstein, où j’étais passé avec Jean et Marion en février. À l’époque, on avait la neige et le silence. Cette fois, l’endroit était rempli de monde. Pas l’ambiance que je cherchais. Alors j’ai repris la route.

Vers La Grave

C’est ça le camping-car : si ça ne va pas, on s’en va. J’ai roulé tard dans la nuit jusqu’à Allemond. Là, vidange, plein d’eau. Et le matin, montée vers Le Chazelet.

Le village est serré autour de ses maisons de pierre. Des tas de bois s’entassent contre les murs, des fleurs débordent des balcons. Les ruelles sont étroites, pavées, silencieuses. Et au-dessus, la Meije. Immense, glacée, imprenable.

Je suis passé par le petit cimetière : des croix en bois plantées devant les glaciers. Mélange de beauté et de gravité. Plus tard, assis devant le camping-car, je regardais les pentes herbeuses. Rien à faire, juste rester un peu.

Le plateau d’Emparis

Le lendemain, départ à 7 h. Dix kilomètres, 1000 mètres de dénivelé. La montée dans l’air frais, les pierres qui roulent sous les semelles, les herbes encore mouillées. Mon souffle s’est calé sur le rythme des pas.

Plus je montais, plus la vallée s’ouvrait derrière moi. Le soleil gagnait du terrain, découpant les reliefs. On croisait des vaches, leurs silhouettes claires se détachaient sur les glaciers au loin. Parfois, juste le tintement d’une cloche dans le silence.

Arrivé en haut, le plateau s’est offert d’un coup. Une grande étendue douce, verte, presque horizontale. Une cabane isolée plantée là comme un point d’ancrage. Et autour, un cercle de sommets immobiles. Pas besoin de rester longtemps pour sentir la force tranquille du lieu.

À 11 h, je redescendais. En sens inverse, les randonneurs montaient, transpirant déjà sous le soleil plus haut.

Bonjour, Je suis Nicolas

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